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Le Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) aide les salariés licenciés pour motif économique à retrouver un emploi grâce à un accompagnement renforcé. Cependant, lorsque l’employeur ne respecte pas ses engagements, cela entraîne des conséquences sérieuses, tant pour lui que pour le salarié.

Conséquences pour l’employeur

  1. Sanctions financières et contribution
    Si l’employeur ne propose pas le CSP lors d’un licenciement économique, il s’expose à des sanctions financières. En effet, il doit verser à France Travail (ex-Pôle emploi) une contribution qui équivaut à l’indemnité de préavis. Généralement, cette contribution couvre jusqu’à trois mois de salaire. Au-delà de cette période, le salarié touchera la somme directement de l’employeur. Ces sanctions, loin d’être symboliques, augmentent avec le nombre d’infractions, attirant l’attention des instances de contrôle. Ainsi, il est crucial pour l’employeur de respecter ces obligations dès le début​.
  2. Recours et actions en justice
    Un salarié lésé par le non-respect du CSP peut entreprendre des actions judiciaires. Par exemple, le salarié peut saisir le Conseil de prud’hommes pour obtenir des dommages et intérêts couvrant les pertes financières et le préjudice moral. Cela rappelle aux employeurs l’importance d’un respect strict des droits des salariés dans ce type de contrat​.
  3. Impact sur les relations professionnelles
    Ne pas respecter le CSP nuit également aux relations internes de l’entreprise. En effet, les représentants du personnel et les syndicats peuvent intensifier leurs actions de contrôle. Cela peut créer une ambiance de défiance et un climat social tendu, peu propice au dialogue​.

Conséquences pour le salarié

  1. Perte des avantages du CSP
    Si l’employeur ne respecte pas ses obligations, le salarié perd des droits précieux. Par exemple, l’allocation spécifique du CSP, qui représente environ 75 % du salaire journalier de référence, n’est pas versée. Le salarié se retrouve alors sans cette aide financière essentielle pour faciliter son retour à l’emploi​.
  2. Recours pour faire valoir ses droits
    Face à une telle situation, le salarié peut d’abord envoyer une mise en demeure à l’employeur. Ensuite, il est souvent conseillé de recourir à une médiation avant d’opter pour des procédures judiciaires plus longues et coûteuses. Enfin, si l’employeur persiste dans son refus de respecter les engagements, une action en justice reste la dernière option. Cela permet au salarié de demander réparation pour les pertes subies et de rétablir ses droits​.

 

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