Le Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) aide les salariés licenciés économiquement en France à se réinsérer dans l’emploi. Conçu pour offrir une transition professionnelle rapide, il propose un accompagnement intensif, avec des formations et un soutien financier pendant 12 mois. Voici comment il se structure pour répondre efficacement aux besoins des bénéficiaires.
1. Étapes initiales : de la proposition à l’inscription
Le processus commence dès que l’employeur propose le CSP. Le salarié dispose de 21 jours pour accepter ou refuser. Une fois accepté, le contrat de travail se termine, et le salarié devient stagiaire de la formation professionnelle, un statut qui lui ouvre l’accès aux formations et à l’allocation de sécurisation professionnelle (ASP). Cette allocation correspond à 75 % du salaire antérieur si le salarié a plus d’un an d’ancienneté.
2. Diagnostic et élaboration du plan personnalisé
Dès l’inscription, un diagnostic professionnel permet de faire le point sur les compétences et aspirations du salarié. Ce diagnostic aide à définir un Plan de Sécurisation Professionnelle (PSP), qui fixe les objectifs et inclut des actions concrètes : formations, ateliers de compétences ou reconversion. Avec ce plan structuré, le salarié se voit accompagné par un conseiller de France Travail pour assurer une démarche progressive et adaptée.
3. Suivi régulier et ajustements de parcours
Le suivi ne se limite pas à une simple orientation. En effet, le conseiller organise des rendez-vous mensuels pour ajuster les actions selon l’évolution du salarié. Un bilan a lieu au quatrième mois afin de faire un point d’étape, permettant de vérifier que le plan reste aligné avec les objectifs professionnels du bénéficiaire. Ces rendez-vous assurent que le salarié bénéficie de conseils et de soutien constants.
4. Opportunités de formation et de reprise d’entreprise
Grâce au CSP, le salarié peut suivre des formations financées par son CPF (Compte Personnel de Formation), notamment dans les secteurs en demande. Pour ceux intéressés par l’entrepreneuriat, le dispositif propose des aides spécifiques, comme l’Aide à la Création et à la Reprise d’Entreprise (ACRE), accessible dès la fin du CSP. Cela permet d’optimiser les compétences et de maximiser les chances de trouver un emploi stable ou de réussir dans un projet entrepreneurial.
5. Flexibilité pour tester de nouvelles expériences
Le CSP permet aussi de cumuler une activité professionnelle temporaire avec le programme, à condition qu’elle dure moins de six mois et qu’elle soit validée par le conseiller. Cette flexibilité donne l’opportunité de tester un nouveau secteur sans compromettre l’allocation. Si l’emploi stable trouvé ne fonctionne pas, le salarié peut réintégrer le CSP si la période d’essai est rompue dans les conditions prévues.
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