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La France propose divers dispositifs d’accompagnement aux salariés en difficulté, notamment le Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) et d’autres aides pour les demandeurs d’emploi. Chacun de ces dispositifs a des objectifs, publics cibles et modalités spécifiques. Découvrons ensemble les principales différences pour mieux comprendre ces soutiens professionnels.

Qu’est-ce que le Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) ?

Le CSP est un dispositif dédié aux salariés licenciés pour motif économique dans des entreprises de moins de 1 000 salariés ou celles en redressement ou liquidation judiciaire. Ce dispositif vise à faciliter la reconversion et le retour à l’emploi grâce à un accompagnement renforcé. Après un licenciement économique, l’employeur doit proposer le CSP au salarié, qui dispose alors de 21 jours pour accepter ou refuser. En cas d’acceptation, le salarié voit son contrat de travail immédiatement rompu et peut percevoir une allocation de sécurisation professionnelle (ASP) équivalente à 75 % de son salaire de référence (sous conditions) pendant 12 mois, voire 15 mois dans certains cas​.

L’accompagnement du CSP inclut un bilan de compétences, des actions de formation, et des techniques de recherche d’emploi. Ce programme intensif permet aux bénéficiaires de définir un projet professionnel clair et de se préparer efficacement à une nouvelle carrière.

Les autres dispositifs d’accompagnement

En dehors du CSP, plusieurs dispositifs d’accompagnement visent à soutenir les demandeurs d’emploi, mais avec des objectifs moins spécifiques. Ces dispositifs s’adressent principalement aux personnes sans emploi, quelle que soit la raison de la rupture de leur contrat. Voici quelques dispositifs alternatifs notables :

  1. Pôle emploi et l’Aide au Retour à l’Emploi (ARE) : Tout demandeur d’emploi ayant cotisé à l’assurance chômage peut bénéficier de l’ARE, une aide financière durant la période de recherche d’emploi. Ce dispositif est accessible sans condition de licenciement économique, et le montant dépend de l’ancienneté et des cotisations du salarié.
  2. Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi (PLIE) : Le PLIE vise les personnes en grande difficulté face à l’emploi. Il propose un accompagnement sur le long terme, souvent en collaboration avec des acteurs locaux, pour favoriser une insertion durable. Contrairement au CSP, il se concentre sur une réinsertion progressive.
  3. Garantie Jeunes : Ce dispositif d’accompagnement est destiné aux jeunes âgés de 16 à 25 ans. Il propose une allocation financière mensuelle et un parcours d’insertion intensive vers l’emploi ou la formation, avec un accompagnement collectif et individuel pour mieux intégrer le marché du travail.

Quelle option choisir en fonction de sa situation ?

Pour les salariés licenciés pour motif économique, le CSP est généralement l’option la plus avantageuse, car il offre une allocation de 75 % du salaire de référence et un accompagnement personnalisé sur la durée. En revanche, pour les demandeurs d’emploi sans licenciement économique, d’autres dispositifs, comme l’ARE ou le PLIE, peuvent s’avérer plus adaptés, même si les aides financières et l’accompagnement sont souvent moins intensifs.

 

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