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Face à une perte d’emploi, il est crucial de bien choisir entre l’Allocation de Retour à l’Emploi (ARE) et le Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP). Ces deux dispositifs proposent une aide financière, mais leurs critères et conditions diffèrent pour répondre à des situations variées. Voyons en détail leurs spécificités et comment faire un choix adapté.

1. ARE : Une aide financière flexible pour demandeurs d’emploi

L’ARE soutient financièrement les personnes qui se retrouvent sans emploi pour des raisons involontaires (fin de contrat, rupture conventionnelle, etc.). Concrètement, le montant de cette allocation dépend de l’ancien salaire et de la situation familiale de l’intéressé. Pour ceux ayant moins de 53 ans, l’ARE dure jusqu’à 24 mois. À partir de 55 ans, la durée d’indemnisation peut s’étendre jusqu’à 36 mois. En raison des conditions économiques actuelles, la durée de l’ARE peut varier grâce à une modulation introduite en 2023, pouvant réduire la durée de 25 % en période de faible chômage​.

2. CSP : Une solution dédiée aux licenciements économiques

Le CSP s’adresse spécifiquement aux salariés licenciés pour des raisons économiques. Dans ce cas, l’employeur a l’obligation de proposer le CSP aux salariés concernés, particulièrement dans les entreprises de moins de 1 000 employés ou en redressement judiciaire. Cette mesure vise à faciliter un retour rapide à l’emploi en offrant l’Allocation de Sécurisation Professionnelle (ASP), équivalente à 75 % du salaire journalier de référence. Ce montant est souvent plus élevé que l’ARE et permet aux bénéficiaires de se concentrer sur leur recherche d’emploi pendant 12 mois maximum.

3. Conditions d’éligibilité : ARE ou CSP ?

La souplesse de l’ARE la rend accessible à tout demandeur d’emploi inscrit auprès de France Travail, sous réserve de remplir les conditions d’assurance chômage. Le CSP, en revanche, cible les salariés en CDI licenciés pour motif économique et qui n’ont pas atteint l’âge de la retraite. L’employé dispose de 21 jours pour accepter ou refuser le CSP. S’il accepte, son contrat de travail est rompu d’un commun accord, et il reçoit des aides spécifiques au CSP. S’il refuse, il peut accéder à l’ARE, mais avec moins d’accompagnement​.

4. Avantages pratiques du CSP : un accompagnement renforcé

Le CSP offre un suivi personnalisé pour les bénéficiaires, avec un conseiller dédié pour chaque demandeur, des formations et des aides à la reconversion. En bonus, une prime de reclassement est accordée si le salarié trouve un emploi de longue durée avant la fin du 10e mois du CSP. Ce soutien renforcé vise à assurer une transition plus rapide vers l’emploi que l’ARE, qui ne propose pas un accompagnement aussi intensif. À l’issue du CSP, si le salarié n’a pas trouvé d’emploi, il peut passer sous le régime de l’ARE sans délai​.

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