Le Contrat de Sécurisation Professionnelle (CSP) vise à aider les salariés licenciés pour raison économique à retrouver un emploi rapidement, avec un soutien financier sous forme de l’Allocation de Sécurisation Professionnelle (ASP). Cependant, la reprise d’un emploi pendant le CSP modifie le montant et la durée de cette allocation. Voyons comment cela fonctionne.
1. Emploi temporaire : quel effet sur l’ASP ?
Si le salarié reprend un CDD ou une mission d’intérim d’une durée de 3 jours à moins de 6 mois, cela suspend l’ASP jusqu’à la fin de la mission. Ensuite, le versement de l’ASP reprend pour le temps restant du CSP. En outre, si le salarié reprend cet emploi après le 7e mois du CSP, il peut bénéficier d’une prolongation du CSP équivalente à la durée du contrat, avec une limite de trois mois maximum.
2. Emploi de longue durée : que devient le CSP ?
En cas de CDI ou de CDD de six mois ou plus, le CSP prend fin dès que le salarié démarre cet emploi. Par conséquent, l’ASP s’arrête également. Cependant, si le contrat est interrompu pendant la période d’essai, le salarié peut réintégrer le CSP, à condition de rester dans la durée maximale initiale de 12 mois.
3. Baisse de salaire : quelles aides disponibles ?
Pour compenser un salaire moins élevé, le salarié peut demander l’indemnité différentielle de reclassement (IDR). L’IDR couvre la différence entre le salaire du nouvel emploi et celui du poste précédent. Cette indemnité est versée pendant un maximum de 12 mois, avec un plafond fixé à 50 % des droits restants de l’ASP.
4. Prime au reclassement : un soutien pour un retour rapide
Enfin, le salarié qui retrouve un emploi d’au moins six mois avant la fin du 10e mois du CSP peut recevoir une prime de reclassement. Cette prime représente 50 % des droits restants de l’ASP, versée en deux fois : une première partie lors de la reprise d’activité, et une seconde après trois mois en emploi. Cette aide encourage un retour rapide au travail.
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